Histoire de la Frite

Publié le : 20-03-2021


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La Culture Fritkot est le fruit d’une longue tradition. L’histoire de la Frite? Tout commence bien entendu avec la pomme de terre, introduite dans nos contrées par les explorateurs du XVIe siècle. Mais il faudra attendre le XVIIIe avant qu’elle ne soit largement consommée.

Le Micro Musée de la Frite à Bruxelles vous dévoilera le bâtonnet frit de pomme de terre sous toutes ses facettes. D’ici à votre visite, voici quelques repères utiles. Les recherches historiques ne permettent pas de déterminer qui est précisément l’inventeur de la frite. D’après les recherches de Pierre Leclercq, historien de la gastronomie, la vente de frites en fritkot ambulant a commencé à la foire de Liège, très probablement en 1838, avec Frédéric Krieger, rebaptisé Fritz. La famille Krieger, par ses participations constantes aux foires et kermesses, popularisa la frite tant en Wallonie qu’en Flandre (Sinksenfoor d’Anvers en 1845) et son succès suscita très rapidement l’apparition de concurrents frituristes.

Belgique, un pays de frites et de fritkots

Les friteries mobiles, telles que celle de Fritz, voyageaient de ville en ville au gré des foires et kermesses locales. Les friteries fixes, elles, voient le jour vers la fin du XIXe siècle plus particulièrement sur les places publiques et proches des gares où elles connaissent leur apogée entre 1950 et 1980. Tout en étant très reconnaissable, chaque friterie est différente tant au niveau de son «architecture» que de sa décoration et de son aménagement. Elle reflète la personnalité du frituriste. Le fait que le fritkot ne tienne bien souvent pas compte des grands principes marketing ni de la logique commerciale lui procure un charme bien souvent «hors du temps». Les fritkots ont résisté à la vague de la globalisation qui a remodelé l’univers du fast-food. Et même s’il s’agit également de restauration rapide, le fritkot est aux antipodes du fast-food, fort de sa tradition artisanale.

Origine de la frite, une histoire belge?

Il faut attendre la démocratisation de la graisse au XIXe siècle pour que les Belges cuisent à la maison leurs frites dans un bain d’huile, et le XXe siècle pour qu’ils apprennent, à l’école, à les cuire en deux fois! Évidemment, rien ne remplace le savoir-faire du frituriste… Autour des «frîtûre», «friture», «frituur», «friterie», «frittüre» ou «fritkot», selon les régions et les époques, se développe un nouvel art de vivre, passionné, gourmand, convivial, rassemblant, à la ville comme à la campagne et dans les zones industrielles, petits et grands de tous bords. Tous sont friands d’un bâtonnet parallélépipède rectangle en forme de prisme carré droit, taillé dans la patate épluchée et cuit dans deux bains successifs de graisse: cette «frite» qu’ils dégustent, de préférence, avec les doigts!

En lire plus: "L'origine des frites".

Patrimoine.brussels: "La culture du fritkot".

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